Le chef de centre au Lycée Municipal d’Adzopé a confirmé cette tendance : « À ce jour, seulement 36 personnes ont été enrôlées, avec en moyenne 3 inscrits par jour, essentiellement des nouveaux majeurs ». Il a esperé que le nombre de requérants augmentera dans les derniers jours de l’opération.
Des difficultés recenséesLa mission d'observation de la société civile L'Africanisme a également noté que des obstacles logistiques freinent le processus dans certains centres, malgré les efforts déployés par la Cei. Ces problèmes ralentissent le processus d'enrôlement, alors que l’objectif de l’opération est d’atteindre le plus grand nombre d’électeurs potentiels. La responsable du centre au Collège Moderne Privé d'Adzopé, a signalé des conditions de travail difficiles, évoquant l'éloignement du centre. Il a également mentionné l'absence de latrines et les risques que cela représentaient pour les agents recenseurs. « À ce jour, seulement 19 personnes ont été enrôlées, essentiellement des hommes. », précisé le responsable du centre.
Dans le centre d’Agou, au Foyer des jeunes, le chef de centre a mentionné des défis techniques. Il a déploré des défaillances de la tablette de recensement, compliquant leur travail. Après le tour de ces centres, la mission a appelé à des efforts renforcés de sensibilisation et d’amélioration des conditions de travail, afin de garantir une révision de la liste électorale plus inclusive, plus ouverte et plus fluide. La société civile L’Africanisme a quitté La Mé pour Abidjan, consciente des défis que la région devra surmonter pour encourager une plus large participation des citoyens au processus RLE. Une mission saluée par les autorités La veille, l'équipe conduite par Koné Boubacar était à Aboisso, Bonoua et Grand-Bassam dans la région du Sud-Comoé. La mission de cinq observateurs de L'Africanisme a été a accueillie par Légré Koukougnon, préfet de la région. Ce dernier qui a salué l'engagement de l'association pour la transparence du processus de RLE a demandé de lui faire part de ces constats, remettant « les clés » symboliques de la région. « Je vous donne les clés de la ville. Observez et faites-nous part de vos constats », a-t-il déclaré. Koné Boubacar a remercié les autorités pour leur coopération et a affirmé l’engagement de la Société civile L’Africanisme à réaliser un suivi rigoureux.Des constats variés sur la participation
Les observateurs de L’Africanisme ont constaté une participation variée dans les centres qu'ils ont visité, tels que l’école EPP Ebouakro. Là, les agents ont signalé une vingtaine de personnes inscrites depuis le début de l’opération. « Nous avons enrôlé trois personnes ce matin, majoritairement des citoyens changeant de lieu de vote. Les nouveaux majeurs, eux, se montrent peu motivés. », a déclaré une responsable du centre
Un autre constat a été fait au Groupe scolaire international des enseignants, où une cinquantaine de personnes, réparties équitablement entre hommes et femmes, se sont fait enrôler. « Tout se passe bien, mais l’affluence reste modérée », a précisé un agent sur place.
L’importance de la sensibilisation locale
Face à cette participation en demi-teinte, certains responsables ont entrepris des campagnes de sensibilisation pour mobiliser davantage de citoyens. À Bonoua, par exemple, le chef de centre au Groupe Scolaire Moulo Brou, a expliqué que la diffusion de messages sur les radios locales et les affiches ont contribué à accroître la fréquentation des centres d’enrôlement, désormais en moyenne à 77 personnes inscrites. Il reste optimiste quant à une amélioration de la participation dans les jours à venir, soulignant que « l’engouement progresse peu à peu ».
Pour Alafé Wakili, président de la Société civile L’Africanisme, cette mission de supervision témoigne de la volonté de l’organisation d’impliquer les citoyens dans les grandes étapes de la vie politique ivoirienne. Créée pour promouvoir l’esprit de solidarité et de rayonnement de l’Afrique, la Société civile L’Africanisme aspire à mobiliser tous les acteurs de la société pour assurer une démocratie forte et participative. À l’issue de cette première étape, le bilan de la mission sera partagé avec la CEI et les autorités locales, en vue de contribuer à nécessaire, l’organisation et l’information auprès des citoyens avant la fin de l’opération de RLE